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Deux magnifiques sourires, deux magnifiques champions

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Qu’il était réjouissant hier de voir Vinci et Pennetta partager le plaisir de la victoire. Que la finale de ce soir devrait être géniale.

Que retenir de cette incroyable finale dames de l’US Open 2015 ?
Je pourrais vous parler de l’intelligence de Vinci et de la ténacité de Pennetta. Vinci, presque trop intelligente, d’ailleurs, et sans doute trop attentiste hier.
Pennetta, elle, ne s’est pas posé de questions. Elle a joué à son niveau de Top 30, à la perfection. C’est toujours dangereux de vouloir jouer autrement que ce que l’on fait d’habitude. Ce qu’il faut, au contraire, c’est pratiquer son meilleur tennis. Jouer son jeu, sans erreur, sans forcer, sans caler.
Pennetta y est parvenue alors que Vinci a, je le répète, un peu trop attendu
Mais ce n’est pas cela que je retiens.
Non, vraiment pas.
Ce que je retiens, ce sont ces deux femmes, assises l’une à côté de l’autre, après le match. Qui se racontent je ne sais quels souvenirs. Qui se font sourire l’une l’autre. Qui rient à gorge déployée. Qui sont heureuses tout simplement.
L’une a perdu, l’autre a gagné.
Mais non, elles ont toutes les deux gagné. Elles savent Roberta et Flavia que ce momentum est survenu si pas par hasard – elles méritaient leur place en finale – mais grâce à un concours de circonstances qui ne se produira plus jamais.
Pennetta a gagné, Vinci a gagné.

Le tennis italien a gagné. Le tennis féminin a gagné.
Le tennis en subtilité a gagné.
Le tennis old fashion a gagné.
Tout le monde a gagné car voir deux énormes sourires sur le Central en fin de match est exceptionnel. Ici, il n’y avait pas de déception.
Juste des trentenaires heureuses. Epanouies. Brillantes. Jolies.
Merci à elles d’avoir offert un moment que l’on croyait impossible dans le tennis féminin moderne. Elles ont prouvé que l’on pouvait encore, aujourd’hui, jouer un tennis de ce genre. Et gagner un majeur.
C’est géant, c’est génial. J’ai passé une très belle soirée.
Et j’espère en passer une tout aussi bonne ce soir.
A 22 heures, j’aurai le plaisir immense de commenter la finale de rêve entre Roger Federer et Novak Djokovic.
Le numéro 1 face au numéro 2.
La légende face au meilleur du monde.
Qui va gagner ?
Je vois bien que tout le monde – ou presque – rêve de voir Federer remporter le 18ème titre de sa carrière.
Très franchement, il en a les moyens. Il respire la confiance depuis plusieurs mois, il est époustouflant depuis le début de l’US Open et, à un âge ou la plupart de ses collègues ronronnent, lui, il ose encore ajouter des coups inouïs à sa panoplie. Et en plus, il n’est pas resté trop longtemps sur le terrain puisqu’il a tout gagné en 3 sets.
Va-t-il gagner pour autant ?
Le hic, c’est que face à lui, il y a le plus grand destructeur de jeu que j’ai connu. Borg était excellent, Vilas et Wilander aussi, Chang un génie.
Mais Djokovic, lui, est capable de casser toutes velleités, de contrôler tout ce qui se présente à lui. Il est capable de bloquer son adversaire sur la ligne de fond et de se montrer pus métronome que ne l’étaient les quatre joueurs que je viens de citer.
Djokovic est un déconstructeur de talent.
Il va opposer sa rigueur, sa tactique à la flamboyance de Federer.
Il joue moins bien que Roger ? Non ! Il joue autrement. Au moins aussi bien, sans doute moins spectaculaire, mais tellement autoritaire sur sa ligne
Mais il est prodigieux car il lit le jeu comme personne ne le fait plus depuis Agassi.
Il est prodigieux car, même quand il joue moyennement, il contrôle.
Qui va gagner ?
Je ne sais pas.
Mais on va avoir droit à une finale de géants, l’un qui va tenter de contrôler, l’autre qui va tenter de nous faire rêver.
Et au bout, il y aura un grand champion.
Non, il y aura deux grands champions.
Deux magnifiques champions.
Qui va gagner ?
Réponse à partir de 22 heures sur mon direct.


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